Arrêt cardiaque en dehors de STEMI, faut-il réaliser la coronarographie en urgence, résultats de l’étude randomisée COACT ?

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Arrêt cardiaque en dehors de STEMI, faut-il réaliser la coronarographie en urgence, résultats de l’étude randomisée COACT ?

COACT 1 year : Coronarographie après arrêt cardiaque en dehors du STEMI

Objectif : 

rapporter les résultats cliniques à 1 an de la coronarographie immédiate par rapport à la coronarographie retardée chez les patients après un arrêt cardiaque

Protocole de l’étude :

essai randomisé multicentrique

Population :

patients réanimés avec succès après un arrêt cardiaque en l’absence de STEMI subissant : comparer les résultats d’une coronarographie immédiate ( dans les 2 heures) et une ATL (si indiqué) versus une coronarographie et une ICP retardées (si indiquée) après récupération de la circulation spontanée. Le but de l’angiographie était de revasculariser toute lésion coupable possible, soit avec une ICP ou un pontage coronarien

Critères primaires :

Survie à 1 an
Critères d’inclusion :
Rythme initial choquable, Inconscient après récupération circulatoire ( Glasgow<8), Pas d'élévation du segment ST sur l'ECG post-récupération.
Critère d’exclusion :
Infarctus du myocarde avec élévation du segment ST (STEMI), Choc, Cause non coronarienne évidente de l’arrêt.
Résultats :

538 patients ont étés inclus dans l’étude

Les patients éligibles ont été randomisés selon un mode 1: 1 pour une coronarographie urgente (n = 273) ou une coronarographie retardée (n = 265). Dans le bras retardé, une coronarographie a été réalisée après récupération neurologique, en général après le transfert du patient hors de l’unité de soins intensifs. Les temps médians jusqu’à la coro après l’arrêt étaient de 2,3 heures pour la strategie urgente contre 121,9 heures pour la coronarographie retardée.

 

Conclusion :
Les résultats de cet essai indiquent que l’angiographie immédiate avec l’intention de revasculariser n’est pas supérieure à l’angiographie retardée chez les patients présentant un arrêt cardiaque extrahospitalier secondaire à un rythme choquable et sans preuve ECG d’élévations du segment ST post-ROSC. Aucun bénéfice n’a été noté non plus avec le suivi à long terme. Seuls 5% des patients présentaient des preuves d’une véritable lésion thrombotique à l’angiographie. Ce sont des résultats très importants qui influenceront probablement les recommandations sur ce sujet.
1.
Références : Lemkes et al. JAMA Cardiol. 2020 december;5:1358-65

Rania Hammami, MD